Troupes SUF 1ère Vercors - Grenoble

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Le scoutisme en France (2. Scoutisme)

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Le scoutisme en France :

Le scoutisme en France est né en 1911, année de la fondation des Eclaireurs de France (non confessionnels) et des Eclaireurs unionistes (protestants). Le scoutisme catholique démarre plus timidement : de 1911 à 1920, plusieurs groupes catholiques sont formés. En juillet 1920, ces groupes fusionnent à l’initiative du Père Sevin, pour créer les Scouts de France.


Les Scouts de France reprennent les principes de Baden-Powell et savent l’enrichir de l’héritage de la foi catholique. Le pape Pie XI approuve l’association en 1922.


En 1923 démarre la première compagnie des Guides de France, dont le mouvement est officiellement fondé en juillet de la même année. Scouts de France et Guides de France sont donc, dès la naissance, deux mouvements séparés et autonomes.


Cette même année 1923 voit la création des Louveteaux, en 1926, celle des Routiers, puis, en 1927, celles des Jeannettes et des Guides-Aînées.


Les deux mouvements se développent rapidement : les Scouts de France sont 55 000 en 1935 et les Guides de France 50 000 en 1946.


Pendant la guerre, le scoutisme catholique français, considéré comme une dangereuse école de liberté, est interdit en zone occupée et le «Q.G.» se replie en zone libre. La Fédération du Scoutisme Français est créée en 1940 et agréée par le Secrétariat de la Jeunesse en 1941. Elle regroupe les Scouts de France, les Eclaireurs Unionistes, les Eclaireurs de France, les Eclaireurs Israélites de France, la Fédération Française des Eclaireuses (Unionistes, Neutres et Israélites) et les Guides de France. Cette fédération veut favoriser l’entraide entre les différentes associations, faire contrepoids à la volonté vichyste de création d’un mouvement de jeunesse unique et étatisé et, enfin, offrir une certaine protection au mouvement juif. (Cette fédération admet statutairement comme membres, un seul mouvement par sexe et par confession, d’où les deux refus opposés très récemment à la candidature des SUF).


Les années de guerre et de l’immédiat après-guerre verront une forte augmentation des effectifs. Cependant, le mythe du «scout-chevalier» largement développé dans les années 20-30, n’est plus en adéquation avec la jeunesse des années 50. Les Scouts de France lancent alors les «Raiders» pour réactiver l’enthousiasme des aînés des troupes. Cette tentative de retour aux sources en mettant «l’hameçon au goût du poisson» (B.P.) est cependant insuffisante pour éviter l'aggiornamento qui traversera le mouvement dans les années 60... mais ceci est une autre histoire..... (a suivre...)


Un brin d’histoire : en 1958, diverses initiatives françaises, autrichiennes et allemandes se fédèrent pour créer les Scouts d’Europe. D’abord marquée par un certain nationalisme et le courant traditionaliste dans l’Eglise, tout en restant fidèle aux méthodes pédagogiques pratiquées dans le scoutisme catholique depuis 1920, la Fédération du Scoutisme Européen évolue au cours des années quatre-vingts. Elle tient à présent bien sa place dans l’Eglise en France et oriente son action vers la nouvelle évangélisation de l’Europe, à l’invitation du pape Jean-Paul II.


En 1963, la direction des Scouts de France impose aux groupes une réforme de la branche Eclaireur (les garçons de 12 à 17 ans). La nouvelle pédagogie scinde la Troupe en deux : d’une part les pré-adolescents de 12 à 14 ans (les «Rangers», en chemise bleue, à nouveau appelés «scouts» aujourd’hui), d’autre part les adolescents de 14 à 17 ans (les «Pionniers» en chemise rouge). L’aventure dans la nature, la B.A., le système de progression (les classes et les badges) sont abandonnés au profit du projet de chantier et d’une culture citadine. En 1966, les Guides de France, l’association indépendante et féminine, adopte en grande partie la réforme pédagogique et structurelle des Scouts de France.

Dès l’installation de la réforme, une partie des groupes Scouts de France s’oppose à son application autoritaire. Ils continuent à vivre un modèle de scoutisme «classique» qui a fait ses preuves et ne cesse de porter des fruits. C’est le caractère obligatoire du bouleversement qui semble avoir d’abord heurté les parents, les chefs et les scouts. Ensuite, la nouvelle pédagogie montrant rapidement ses limites, les groupes scouts fidèles à l’ancienne méthode n’eurent qu’à se réjouir de leur fidélité.

Il faut reconnaître que la période des années 1968, pleine de soubresauts idéologiques, sociologiques, sans parler des bouleversements produits par l’application du Concile Vatican II dans l’Eglise, n’était guère propice à un discernement serein de part et d’autre. En 1971, après plusieurs tentatives avortées de dialogue avec les dirigeants des Scouts de France, une vingtaine de groupes s’associent pour inventer les SUF. «Unitaires» pour marquer la volonté de proposer une pédagogie synthétique qui ne marque pas la séparation des âges entre 12 et 17 ans. De quelques centaines au départ, les SUF deviennent 10 000 en 1980 et 20 000 en 2000. Les Guides et Scouts d’Europe comptent aujourd’hui 31 000 membres en France, les Guides de France 23 000 et les Scouts de France 100 000.


Ce détour par les sentiers scouts de l’histoire est inévitable. C’est en effet par cette succession de déchirements et de retrouvailles au sein du scoutisme français que s’explique le maquis touffu des scoutismes proposés aux parents décontenancés !

Aujourd’hui cette diversité apparaît plutôt comme une richesse. Elle offre à chacun le loisir de se déterminer au gré de ses priorités pour l’un ou l’autre des mouvements.

Certes, les Guides de France comme les Guides et Scouts d’Europe, les SUF comme les Scouts de France optent chacun de leur côté pour un service assez identique de l’Evangile, l’aide aux parents pour l’éducation de leurs enfants, la protection de la nature, l’apprentissage du service dans l’expérience de la vie sociale et, pour les aînés, l’ouverture au monde par la richesse des camps à l’étranger. Ce consensus dans les objectifs se manifeste lors du travail au coude à coude pour préparer les grands moments de la vie de l’Eglise (visites du Pape, JMJ) ou pour négocier le statut spécifique du scoutisme auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports. 

Il existe environ quatre-vingts associations scoutes en France ! Parmi les principales, quelques-unes sont non confessionnelles comme les Eclaireurs de France ou les Eclaireurs Neutres de France. La Fédération des Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France est de tradition réformée. Il existe également les Scouts Musulmans de France, les Eclaireurs Israélites de France. Les principaux mouvements de scoutisme catholique sont les Scouts de France, les Guides et Scouts d’Europe, les Guides de France et les Scouts Unitaires de France.


 La Fédération du Scoutisme Français aujourd’hui :

 

Les Eclaireuses et Eclaireurs de France (laïcs)

17 000 adhérents

 Les Eclaireuses et Eclaireurs Israélites de France (israélites) 

2 000 adhérents

 Les Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France (protestants)

7 800 adhérents

 Les Guides et Scouts de France (catholiques)

60 000 adhérents

 Les Scouts Musulmans de France (musulmans)

2 000 adhérents

 

 

 Quatre autres associations sont aussi agréées par le Ministère de la Jeunesse et des Sports : 

 Les Guides et Scouts d’Europe (catholiques)

31 000 adhérents

 Les Scouts Unitaires de France (catholiques)

20 000 adhérents

 Les Eclaireurs Neutres de France (neutres)

1 100 adhérents

 La Fédération de Eclaireuses et Eclaireurs (laïcs)

1 100adhérents